Située à environ 50km du centre ville de Rosario sur une terre de 400 hectares, l'Université nationale de Rosario accueille près de 1900 étudiants. Les principales productions étudiées à cette faculté sont les productions porcine, laitière, ovine et fruitière. Nous avons eu l'opportunité d'assister à une conférence sur l'agriculture locale et nationale de l'Argentine donnée par le professeur Hugo J. Alvarez. Nous avons par la suite débuté les visites des installations de la faculté en production porcine et en production fruitière. La faculté effectue plusieurs recherches sur les productions nationales dans le but de développer une agriculture durable, plus rentable et performante, le tout axé sur le transfert des connaissances pratiques pour un producteur local moyen. Dans le cas de la production porcine, l'université possède une vingtaine de femelles et deux verrats. Toutes les infrastructures correspondent à des installations retrouvées chez les producteurs de la province de Santa Fe. La production s'effectue à l’extérieur pour une partie de l'élevage. De plus la reproduction se fait de manière naturelle le plus souvent possible. Un producteur porcin est considéré comme tel avec dix truies allaitantes. Le but des recherches de la faculté est d’optimiser le logement des truies, autant au niveau de la protection contre la chaleur que de l’écrasement des porcelets par la truie. Cette optimisation considère ce fait avec des matériaux peu couteux, disponibles et faciles à assembler, de façon à être rapidement adoptés par le producteur. Nous avons ensuite dirigé notre marche vers l'endroit où ils cultivent une trentaine de cultivars de fruitiers différents. La recherche effectuée dans ces parcelles est en grande partie axée sur l'utilisation des pesticides et des fertilisants, en vue de minimiser l’utilisation excessive et non adéquate de ces produits. Les professeurs chercheurs visent de plus à développer de nouveaux cultivars plus résistants. Nous avons par la suite dîné sur le campus en compagnie de nos partenaires, en échangeant sur les visites de la matinée. La visite des installations de la faculté en production laitière nous attendait en après-midi. Le troupeau est constitué à 95% de vaches laitières Holstein, avec quelques représentantes de la race Jersey. Pour l'université ainsi que pour la majorité des producteurs de la province de Santa Fe, la traite s'effectue à l'extérieur sous un abri. Tous les veaux et les génisses qui y naissent sont conservés. Les veaux sevrés sont gardés dans un abri sommaire commun les protégeant du soleil en face duquel sont fixés différents postes d’alimentation et d’abreuvement. Chaque poste est relié à l’abri par un filin au niveau du sol, un veau étant attaché à ce filin. L’animal peut ainsi se déplacer linéairement entre l’abri et le poste d’alimentation. Pour être rentable en production laitière, les producteurs ayant une efficacité moyenne doivent posséder au moins 100 vaches. De plus, un fait intéressant pour nous, le producteur laitier argentin n'effectue jamais la traite lui-même, mais donne cette tâche à contrat à un tiers. Le responsable de la traite, qui est souvent également responsable du troupeau, est payé sur un pourcentage fixe des profits bruts de la vente du lait. Ainsi, plus de lait produit représente une meilleure rémunération. Le lait est donc payé au volume et non selon le gras présent et la protéine. Nous avons de plus discuté des rotations de cultures aux champs. Cette rotation se fait sur une période de 9 ans. En général les végétaux produits dans leurs parcelles sont le sorgho, la luzerne, le soya et le maïs. Une particularité intéressante : la luzerne est utilisée régulièrement comme pâturage pour les animaux. Pour terminer cette journée, nous avons joué une partie de soccer avec les étudiants de la faculté, champions universitaire des cinq dernières années. Bien que les deux équipes adverses étaient composées d’un mélange des deux sexes et des deux nationalités, la partie fut néanmoins exigeante sur les plans de l’habilité au ballon, de la stratégie et de l’effort physique… Le tout sous un beau petit 29 degrés humides. Malgré les différences linguistiques, l’enthousiasme partagé par tous a contribué au succès de cet évènement sportif, conclu en troisième période à l’Argentine par un asado offert par l’association étudiante. Nous avons dégusté le mate, boisson très prisée par les Argentins, qu'ils consomment et partagent à tout moment de la journée. Par la même occasion, nous avons eu la chance de manger des chorizos servies sur pain. Belle journée passée en compagnie de gens agréables! De retour ensuite, tous épuisés, au complexe sportif à Rosario pour une merveilleuse nuit de sommeil!!!!!!
Voici un article publié par l'Université de Rosario suite à notre visite du jeudi 3 mars dernier.
Bonne lecture
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